4 juin 1920

Les aléas de la première guerre mondiale, ont fait qu’Henri CLAVERIE est né le 4 JUIN 1920 à Valence sur Baïse dans le Gers.

De son père gascon et vigneron, Henri a hérité de son côté artiste, de sa mère son attachement à ses origines héninoises, sa détermination, son obstination dans la réalisation de ses projets.

Il arrive à Hénin Liétard en janvier 1923, après plusieurs tentatives de ses parents pour trouver une habitation parmi les ruines.

Il entre à l’école Michelet en 1926. La municipalité dirigée par Adolphe Charlon, venait de faire construire ces magnifiques pavillons.

C’est là qu’Henri Claverie prépara le Concours National des Bourses 1^ère série et qu’il se rend à Arras avec son maître M Dubroeucq, pour passer les épreuves écrites et orales.

Il a 11 ans et il est convoqué par l’inspecteur d’Académie en personne, surpris de ses talents.

Après le certificat d’études, il rentre à l’école Primaire Supérieure, grâce aux cours d’ateliers des professeurs de l’Ecole Pratique de Commerce et de l’Industrie.

En 1938, il entre à l’Ecole Normale d’Arras, pour une carrière dans l’enseignement, grâce à des Professeurs d’élite comme le futur Général Dubois, héros de la 2^ème DB avec le Maréchal Leclerc.

C’est la période difficile de la seconde guerre mondiale.

En 1941, après le CAP à Courrières le 21 novembre, le Recteur de l’académie de Lille lui offre une suppléance de professeur dans l’ancienne école de la place Wagon pour remplacer deux prisonniers de guerre.

C’est là qu’Henri Claverie se révèle « pédagogue né », écrivent ses inspecteurs.

Il mène de front deux combats : l’un pour une maitrise des Etudes Supérieures de la Faculté des Lettres de Lille, l’autre pour remplacer deux professeurs avec 40 h de cours par semaine et des classes de 67 élèves.

Il prépare encore quelques professorats à Paris pour progresser dans l’échelle professorale dont il gravit tous les échelons.

De 1946 à 1950, il étudie pendant les vacances à l’université de Tübingen et de Mayence en Allemagne.

C’est finalement le CAPES, nouvellement crée qui l’envoie au Lycée de Constantine en Algérie. Le Général de Gaulle le nomme d’office en choisissant parmi les nouveaux certifiés.

Il revient un an plus tard à Hénin-Liétard au Lycée Pasteur qui vient d’être inauguré et où le Député Maire Fernand Darchicourt l’attend.

Il soutiendra ses chers vieux parents dans sa maison boulevard Basly jusqu’à l’âge de 96 ans pour son père et 92 ans pour sa mère.

Après de longues études universitaires, il obtiendra encore l’Agrégation des Lettres Modernes. Ceci conduit le petit écolier héninois de 1923 au grade d’Agrégé au 11^ème échelon.

Pendant 20 ans il sera assesseur des Inspecteurs Généraux de Paris.

Après 40 années de service, il poursuit à la retraite des travaux engagés, refaisant en effet une carrière de bénévole comme poète, historien et peintre.

Historien de la ville d’Hénin-Beaumont, il fait 12 conférences célèbres avec publication de livrets et une bande dessinée.

Il fonde avec quelques amis l’association HENNIUM dont il fut le président jusqu’en 2016.

Président également des Jeux Floraux, Membre des Rosatis, des Amis de Robespierre à Arras, délégué régional des Arts et Lettres de France, délégué régional des l’Académie de Poésie classique de Paris.

Parmi ses distinctions :

Chevalier de la Légion d’Honneur

Commandeur des Palmes Académiques

Citoyen d’honneur et prix de la Mémoire.

Cette retraite exaltante de près de quarante années à fait l’objet d’un sujet de maîtrise à l’Université de Lille.

Notre président fondateur, nous a quitté le 18 mai 2019, et aurait fêté aujourd’hui ses 99 ans.

Texte et photo : Michel DESRUELLES